Sardaigne 9 : de Dorgali à Sassari

Cap au nord/ouest

Au bout de trois semaines,

quitter les bords de la mer Tyrrhénienne

saluer à nouveau Nuoro en passant

par le Mont Ortobene

et mettre le cap au nord ouest

afin de se rapprocher du port de Porto Torres...


Encore quelques villages perchés (Bitti)

et se poser au sud de Sassari

à Mores, en pleine campagne

où nombreux sont les troupeaux de brebis...

Une journée dans le Logudoro

Là; à vingt kilomètres au sud de Sassari

les plus belles églises romanes de l'île nous attendent.


Chiesa Sant'Antioco di Bisarcio

près d'Ozieri, dans la campagne

surgit cette église imposante

trace d'une époque où ce grand village

fut un évêché du XIe à 1503

avant d'être abandonné à cause de la peste.

La cathédrale en trachyte rouge présente

un vaisseau à trois nefs : du roman à l'état pur !

Basilica Santa Maria del Regno

Silhouette austère, sombre en basalte

au bord du village perché de Ardara...

Elle a servi à une époque, aux couronnement des rois

ce qui explique ses proportions imposantes...


Plus que son architecture extérieure

c'est l'intérieur qui surprend :

trois nefs séparées par des colonnes doriques

avec sur chacune une fresque de saints...

Et chef d'oeuvre absolu, le retable de 12 m de haut

immense polyptique réalisé en 1515 par Giovanni Muru

représentant la vie de la Vierge en couleurs éclatantes.

Basilica della Santissima Trinità di Saccargia

La plus belles église romane de style pisan de l'île ?

Elle fait irruption en pleine camapgne,

pas de village autour, il s'agit de l'église

d'une ancienne abbaye aujourd'hui en ruines

fondée au XIIe siècle...


Abside de style lombard mais

façade et clocher nettement de style pisan

reconnaissable avec cette alternance

de calcaire blanc et de basalte noir...

Basilica San pietro di Sorres

Allez, une dernière avant de retourner à Mores

dans la campagne chez Cosimo à Sa è Padedda...


Comme posée sur un immense plateau désert

dominant le village de Borruta, cette église romane

de grandes dimensions, fut cathédrale en son temps

du début du XIIe au XVI...


On y retrouve la bichromie noir et blanc et surtout

les motifs géométriques de la façade de pur style pisan...


La piscine en pleine campagne nous attend

avec une ichnusa bien fraîche...

Sardaigne 8 : la Barbagia

Un paysage primordial

presque pur de traces humaines :

murailles de rochers, édifices étranges,

colonnes naturelles, amas de pierres

qui semblaient des monuments de la préhistoire...

Grazia Deledda (1871-1936)

écrivaine sarde originaires de Nuoro

Prix Nobel de littérature en 1926

La Barbagia reste le noyau dur

et granitique de la Sardaigne

une forteresse géographique,

une contrée montagneuse et isolée

battue par les vents d'hiver

et chauffée par le soleil d'été...  

La route de Tortoli à Dorgali

La plus belle route de la côte orientale :

entre mer et montagne, pitons calcaires érodés,

horizons âpres et dépeuplés, maigre végétation,

maquis desséchés, habités par le silence

et la solitude des hauteurs... C'est bellissima !!!

Halte surprise et baignade de bon matin

à Santa Maria  Navarrese avant d'aborder

la partie orientale du parc du Gennargentu

et de se poser au pied du Supramonte...

Le "super mont", le mont au-delà des monts,

vaste massif calcaire, le Supramonte

est le royaume des ravins abrupts , des pics escarpés

des rocs ciselés par l'érosion, domaine des chênes

et des oliviers : installation dans une agriturismo

au milieu d'oliviers plusieurs fois centenaires...

Oliena, Orgosolo, Mamoiada...

Des villages attachants avec leurs particularismes :

- une des huiles les plus pures au monde à Oliena

- des peintures murales à Orgosolo

- les masques sombres et menaçants à Mamoiada


Les pitture murali d'Orgosolo abordent les thèmes

de la vie pastorale, un hommage au combat du Larzac,

la guerre d'Espagne, la chute d'Allende,

la guerre du Viet Nam, l'écroulement du communisme...

La piazza Satta à Nuoro

Ville haut perchée, suspendue entre ciel et mer

Nuoro, chef-lieu de province, fut parfois nommée

"l'Athènes sarde" en raison de la présence de grands artistes :

Grazia Deledda et Sébastiano Satta (1867-1914)

poète né et mort à Nuoro...

Cala Gonone

Un des plus beaux sites naturels

du littoral du Supramonte

au coeur du golfe d'Orosei... 

Sardaigne 7 : l'Ogliastra

Remonter le long des côtes de la mare Tirrero

Quitter la Costa del sud, Chia, Pula,

longer le golfe de Cagliari sans s'y arrêter,

traverser le Sarrabus afin d'atteindre Tertenia

pour deux jours dans l'Ogliastra entre

le massif du Gennargentu et la mer Tyrrhénienne...

Région montagneuse et peu peuplée,

paysage de chênes verts et rouvres.


Sur les coteaux, la vigne pousse à Jerzu (photo 1)

le fameux cépage cannonau (grenache ?)

qui donne un excellent vin !

De Jerzu, grimper jusqu'à Ulassai

village en nid d'aigle entouré de falaises calcaires,

puis descendre sur les bords de la mer Tyrrhénienne

jusqu'à Tortoli et Arbatax et sa baie magnifique

et son récif de porphyre rouge le "Rocce Rosse"...

Lido Orri...

Le ciel est devenu plus nuageux

ce qui n'empêche nullement un bain

dans les rouleaux de la mare Tirreno...

Sardaigne 6 : la Costa del sud

Cap au sud !

Quitter Gonnesa et son golfe

bouder Carbonia (autre cité fondée par le Duce)

ancienne capitale italienne du charbon

se baigner à la spiaggia La Saline à Calasetta

sur l'île Sant'Antioco et viser Teulada

où nous projetons de nous poser trois nuits...

Quand surgit une petite église romane !

Tratalias, strictement pour les amoureux

d'églises romanes (dixit le Routard)...


La cathédrale Santa Maria de style romano-pisan

avec sa façade sobre et élégante

témoin du temps où Tratalias fut

un important évêché...


Aujourd'hui, c'est un village fantôme

depuis la création d'un lac artificiel

dans les années 1950...

La crique de Porto Larboi (photo 1)

À la "magnifique plage de Tuerredda avec
 
son sable blanc au fond d'une de baie de rêve",

nous préférons la crique de Porto Larboi

aux petits galets ronds et multicolores

aux mini falaises de posidonies plantes aquatiques

déjà découvertes sur les côtes corses...


À l'abri du parasol, les heures s'étirent

à lire (Milena Agus, Grazia Deledda...)

à pique-niquer, à savourer l'Ichnusa

ou à écouter le clapotis des flots transparents...

Les brebis sardes

une race ovine parmi les plus anciennes d'Europe.

On en voit un peu partout

en montagnes, dans les vallées

jusqu'au bord de la mer.

Celles-ci broutent ce qu'elles trouvent

sur ce paillasson à deux pas de "notre crique".

Sardaigne 5 : de Barumini à Iglesias

La Costa Verde

Cap à l'ouest, nous quittons la "forêt des nuraghe"

pour la costa verde en direction de Guspini

dernière cité importante avant le "mini Sahara sarde"...


Auparavant, démarre une vaste zone minière

qui s'étend jusque vers Carbona au sud...

À partir de Montevecchio, dans de beaux paysages

forestiers, nous traversons des hameaux fantômes

ainsi que des ruines élégantes des usines passées...


Et surgissent les dunes de Piscinas parsemées de buissons,

de genévriers, euphorbes, oyats...

Pique-nique mémorable face à la mer...
 


Quand Malou découvre les délices de la plage...

Posés pour trois jours à Gonnesa au sud de Iglesias,

nous allons goûter aux délices des plages nombreuses,

tranquilles, avec une eau délicieuse bien sûr

un soleil déclinant donc plus doux,

où le temps hémophyle coule sous le parasol

en lectures et dégustation de fruits et pécorino... 

Iglesias, petite capitale de l'Iglesiente

vaste région où alternent mines, plages, désertes

et paysages sauvages, au pied du Puntas San Michele

dans la chaîne du Margananai (906 m)...

Passage obligé au Duomo, cathédrale Santa Chiara...  

 

Retour par le Pan di Zucchero...

 

Pan di Zucchero (Pain de Sucre) est l'un des monuments naturels les plus imposants et spectaculaires de l'Ile, symbole de la côte d'Iglesias. Le nom dérive de la ressemblance avec le célèbre Pão de Açúcar de la baie de Rio de Janeiro.

 

Masua : une ancienne mine, comme la province du Sulcis Iglesiente en compte beaucoup, en bord de mer. Les bâtiments fantômes surprennent : beaucoup de wagons à l'abandon en un long train. Les installations s'étagent à de bonnes hauteurs au-dessus de la mer.

Sardaigne 4 : de Oristano à Barumini

Basilica di Santa Giusta

Dans les environs de Oristano, à 4 km au sud

s'élève une des plus belles églises romanes de Sardaigne

du XIIe siècle, tout en longueur, chevet harmonieux,

sobres arcatures aveugles à la lombarde,

et des chapiteaux antiques issus de cités romaines voisines

dont deux colonnes à motifs provenant du site de Tharos.

Su Nuraxi

Une des merveilles de la Sardaigne, seul monument de l'île

inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO.

Il s'agit de la plus grande forteresse nuragique de l'île.

Vers 1800 av. J-C, la Sardaigne va se couvrir

de constructions étonnantes : les nuraghi.


Ce sont des forteresses monumentales, uniques,

une spécificité sarde, on ne trouve

aucune construction semblable hors de l'île.

On en dénombre près de 7000, édifiées assez loin de la mer,

les plus importants ont été dégagés de leur gangue de terre

et de végétation, mais combien d'autres sont encore cachées ?


Il a fallu six ans à Giovanni Lilliu, le grand archéologue sarde,

pour mettre à jour celle de Su Nuraxi, dans les années 1950,

tout près de Barumini, à  50 km au sud est de Oristano.


Élevée vers 1500 av. J-C, située au cœur d'une riche région

agricole, avec des nappes phréatique abondantes,

et sur une colline, elle correspondait certainement

à une fonction militaire et stratégique.

La forteresse est composée de quatre tours

entourant une tour centrale appelée nuraghe...

Sardaigne 3 : environs de Oristano

En route vers Oristano...

Bon, il nous faut quitter Bosa à regret

et poursuivre notre descente vers le sud

en s'éloignant un peu de la côte.

La route en lacets entre maquis et forêt

nous fait traverser quelques villages perdus

comme celui de Tinnura connu pour ses murales.

La campagne est parsemée de nuraghi

que nous boudons en attendant la visite

du site de Su Nuraxi près de Burumini...

Oristano : une cité tranquille

Le centre historique se situe autour de la piazza Eleonora

d'Arborea où trône la statue de la grande dame de la ville

une femme de tête (1340/1404) énergique,

une extraordinaire femme politique promulgant en 1392,

pour son judicat, une Carta de Logu 

un code de 198 lois particulièrement avancés !

Et puis bien sûr le Duomo, la cathédrale Santa Maria.

Le déjeuner chez Gino la petite trattoria rue Tirso fut un

moment fort : dégustation de la pescatrice con pomodorini

un mets délicieux à base de lotte et de tomate...

Plat du jour conseillé par nos voisins de table

Anna-Maria & Giovanni deux gourmets de Cagliari.

En suivant le fleuve Tirso...

Depuis Donigala Fenughedu, route vers l'est,

dans une campagne parsemée de villages vivants,

les petits commerces sont là, avec le café, l'épicerie...

Les troupeaux de brebis broutent une herbe très rare,

un berger nous indique la route de Fordongianus...


Une semaine déjà à longer la côte ouest de cette île

au milieu de la Mare Nostrum, à savourer ces décors

méditerranéens où le vert de l'olivier s'unit si bien

à l'azur des flots sous un doux soleil encore estival...


Demain, cap vers l'intérieur à la découverte

du site nuraghe de Su Nuraxi à Barumini...

Fordongianus, ville thermale depuis l'Antiquité

bien connue aujourd'hui pour sa casa aragonèse (photo)

belle demeure aristocrate édifiée à la fin du XVIe.


Mais aussi pour ses thermes, très beaux vestiges des thermes

construits par les Romains (I-IIIe siiècle) au bord du Tirso.


Lecture et bains dans la rivière, un peu de pécorino

avec une Ichnusa (bière sarde) du grec ancien

Ichnusa et Sandaliota (l'empreinte du pied de Dieu) :

une vieille légende sarde explique ainsi la forme de l'île :

la mer cruelle sépara la Corse et la Sardaigne unies

auparavant et le pied divin se posa sur la plus grande

pour lui donner sa forme actuelle...

Sardaigne 2 : environs de Bosa

Bossa : coup de coeur

Un pittoresque petit port

dominé par le château de Malaspina.

Impression d'entrer dans une carte postale

avec ces maisons aux couleurs pastel

sur la rive droite du fleuve Temo

et l'enfilade des tanneries abandonnées

sur l'autre rive où somnolent encore

quelques petits bateaux de pêche...

... sans oublier la Spiaggia di Bosa Marina

où nous sommes posés dès notre arrivée

afin de pique-niquer à l'abri du vent du large

et de la tour aragonaise.


Le soleil de fin d'été autorise des séjours

très agréables sur la plage qui nous a séduits

à nouveau le deuxième jour...

Coup de chance !

La procession dans la vieille ville

en l'honneur de Nostra Signoria di Regnos Altos

a lieu le premier ou deuxième dimanche de septembre,

et cette année, bingo... c'est le jour de notre arrivée.

Ruelles décorées, repas de famille devant les maisons

messe en plein air dans la cour du château,

chorales, fanfares, gastronomie locale

et dégustation du malvasia, le vin du pays...

Sardaigne 1 : environs de Alghero

Arrivée à Porto Torres en début de matinée...

Le nord ouest s'ouvre à nous

face au golfe de l'Asinara...

En route pour Castelsardo à l'est,

vieux village blotti contre sa montagne...


Déambulation dans les ruelles de la vieille ville

jusqu'à la terrasse de l'Aragona

où nous dégustons la spécialité maison

les spaghetti aux myrtes et au dessert

le seada : beignet de pâte feuilletée

farci de fromage de brebis

et recouvert de miel... Terriblement bon !

Alghero, plus catalane que sarde...

Depuis notre base Badde Cubas à Usini

au sud de Sassari deuxième ville de Sardaigne,

nous partons découvrir Alghero, ses remparts

le duomo (cathédrale Santa Maria), la piazza Civica...


Traversée de Fertilia, une des trois villes construites

par Mussolini en 1936, en direction de la Baie de Porto Conte.

Nous devons nous contenter d'écouter les vagues

s'engouffrer dans les grottes de Neptune

fermées aux visites en raison d'une mer déchaînée...

Porto Ferro, lac de Baratz et Argentiera...

Troisième jour, nous prenons le tempo sarde...

En route pour les plages au nord d'Alghero :

première baignade dans les rouleaux de Porto Ferro

plage surveillée par trois tours aragonaises...

Près du lac de Baratz, paysage sauvage et riche végétation :

euphorbes, lentisques, myrtes, arbousiers, genêt corse,

genévriers de Phénicie, romarin lavande sauvage...

Et pour clore cette magnifique journée, pause bière locale

à Argentiera, ancienne ville minière au bord de la mer

véritable décor de cinéma avec ce mélange de ruines

dans un décor d'une beauté rare et sauvage...

Voguer jusqu'à la Sardaigne…

La Sardaigne…

Déjà inscrite dans nos projets depuis 2015.

Puis le vent nous emporta vers Belle-Île, Madère, Ouessant, Houat, les Açores, la Corse, la Nouvelle Calédonie…

Cette fois, c'est la bonne !

Départ prévu ce mercredi 04 septembre pour un retour le 02 octobre…

Quatre semaines donc à sillonner et découvrir une des plus grandes îles de Méditerranée…

À bientôt…

De la Gascogne au Quercy…

C'est la fin de l'été… météorologique !

Trois beaux mois depuis début juin

amis, famille, festivals musique, théâtre et cinéma !


Et surprise, surprise… la visite de nos amis du Gers :

Ersilia & Jean-Bernard passent par le Quercy…

Partages multiples autour des mets et des vins

des lectures, expositions, coups de cœur divers…

Et une balade jusqu'à l'église de Martignac

avec cueillette de figues mûres à souhait…



Quel bel été !

Ah, j'allais oublié un moment fort de cet été :

les cinq soirées au Festival de Gindou :

— Un homme, un vrai des frères Larrieu

— Ceux qui travaillent d'Antoine Russbach

— Hamada de Eloy Dominguez Seren

— Lawrence d'Arabie de David Lean

— Alice et le maire de Nicolas Pariser


Bien, et la suite ?

Et si nous allions découvrir une île ?

Excellente idée ! À suivre…