dimanche 3 novembre 2019

Deux Foréziens en Quercy


L'automne est bien là…

Partis de Saint-Étienne,

en passant par monts et forêts

ils sont arrivés le dernier week end d'octobre

encore tout ensoleillé et bien coloré…


Partages gourmands et promenade

jusqu'à Martignac et son clocher-mur…




Bolets et cèpes…

En route, entre Cantal et Lozère,

nos amis foréziens ont cueilli

quelques cèpes magnifiques 

que Patrick s'est fait un plaisir

de cuisiner à sa façon…


Et d'évoquer autour de la table

Honoré d'Urfé et l'Astrée…

À l'abri de la gariotte, ou caselle, ou capitelle, ou borie,
laisse moi te murmurer
le début de la première partie de l'Astrée
de Messire Honoré d'Urfé :


    Auprès de l'ancienne ville de Lyon, du côté du soleil couchant, il y a un pays nommé Forez, qui, en sa petitesse, contient ce qui est de plus rare au reste des Gaules, car, étant divisé en plaines et montagnes, les unes et les autres sont si fertiles, et situées en un air si tempéré que la terre y est capable de tout ce que peut désirer le laboureur. Au cœur du pays est le plus beau de la plaine, ceinte, comme d'une forte muraille, des monts assez voisins et arrosés du fleuve de Loire, qui, prenant sa source assez près de là, passe presque par le milieu, non point encore trop enflé ni orgueilleux, mais doux et paisible. Plusieurs autres ruisseaux en divers lieux la vont baignant de leurs claires ondes, mais l'un des plus beaux est le Lignon, qui vagabond en son cours, aussi bien que douteux en sa source, va serpentant par cette plaine depuis les hautes montagnes de Cervières et Chalmazel, jusqu'à Feurs, où Loire le recevant, et lui faisant perdre son nom propre, l'emporte pour tribut à l'Océan.

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