Les cartons s'amoncellent,
la lecture de Écoutez nos défaites
ponctuent les gestes mécaniques
cartons, scotch, carton, scotch…
la lecture de Écoutez nos défaites
ponctuent les gestes mécaniques
cartons, scotch, carton, scotch…
(…) Elle pense alors à Assem à qui elle a donné la statue de Bès. Où est-il maintenant ? Peut-elle imaginer qu’ayant trouvé la statue, à son départ de Zurich, il l’a sortie avec précaution et l’a caressée comme s’il caressait la part sacrée du temps ? p. 102
(…)
Il sort la statue du dieu Bès qu’elle lui a offerte, la statue échappée des fouilles, passée de main en main comme un secret… p. 280
(…)
Il la manipule avec déférence et la pose dans le trou qu’il a creusé. La statue frémit sûrement de retrouver le contact de la terre. p. 280
(…)
Sait-elle qu’il la pose ? Qu’elle lui sert à cela : à enterrer ses ombres et toutes les autres avec, celle des milliers de morts de Canne della Battaglia. Un dieu va enfin veiller sur eux, le dieu nain que l’on glisse sous la tête des défunts pour les apaiser et écarter les tourments. Il la glisse, là dans la colline de Canne della Battaglia et tous sentent un soulagement. Écoutez nos défaites. p. 281
Laurent Gaudé
Écoutez nos défaites
Acte sud, 2016
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